Bonjour,
Les conditions dans lesquelles le commandant de la 10e DP a été forcé d'être "la digue" sont exposées par Pellissier.
Le 13 mai vers 17 h, Alger est dans un état d'insurrection. La foule a envahi le Gouvernement Général et saccage les bureaux. A Paris c'est la panique, d'autant que Lacoste, le ministre-résident est en "vacances" loin d'Algérie ! Pierre Chaussade, secrétaire général est débordé. Il demande des consignes à Paris. Félix Gaillard, le président du Conseil démissionnaire (!), lui répond qu'il doit déléguer les pouvoirs civils au général Salan qui les "subdéléguera au général Massu". (p.264) C'était devenu une habitude à la fin de cette IVe République que de se décharger sur l'armée des décisions capitales en période de crise...
Salan tente alors de calmer la foule. Il se fait huer par les Algérois qui réclament Massu. Salan craque nerveusement et c'est alors que Massu prend sur lui de créer un comité de salut public, espérant que cette décision hâtera le retour de de Gaulle.
Amicalement,
René Claude |