Je dépose cette info ici car elle traite des parcours dans le civil de 13 anciens légionnaires.
C'est une note de lecture parue dans Le Point signée J. Cordelier :
En ces temps d'« état d'urgence », les képis blancs reprennent du lustre. On peut s'en amuser, s'en inquiéter ou s'en réjouir. Au-delà des idées reçues, ces treize portraits d'anciens de la Légion étrangère ciselés par le journaliste Etienne de Montety, nouveau directeur du Figaro littéraire, méritent le détour. Le récit commence par la rencontre, au bar du Crillon, avec un milliardaire sortant du conseil d'administration de Vivendi qui vient de démettre Jean-Marie Messier. On croise un aquarelliste, compagnon de voyage de Théodore Monod, un journaliste qui suit le procès d'Outreau pour l'AFP... Nous voici au coeur de l'imprenable banque Lazard (un ancien légionnaire s'occupe de la sécurité), dans un resto chinois de Belleville. La Légion mène à tout. Saviez-vous que l'écrivain Blaise Cendrars, le cinéaste Frédéric Rossif, le bijoutier Fred, le comte de Paris, le peintre Nicolas de Staël et le jazzman Cole Porter en furent ?

Le livre :
Des hommes irréguliers de Etienne de Montety (Perrin, 2006)

Et la présentation de l'éditeur :
Une galerie de portraits d'hommes d'aujourd'hui (entre 35 et 70 ans) tous passés à la Légion étrangère et reconvertis dans des domaines variés et inattendus : peintre aquarelliste, gérant de foyer d'immigrés, chef d'entreprise, prêtre, milliardaire...
Histoires individuelles, histoires d'hommes aux destins peu ordinaires : Chilien, Est-Allemand, Chinois ou Marocain, étudiant ou réfugié politique, ils ont tous fait l'expérience de la rupture totale et l'expérience du rebond. Ils se sont ensuite réalisés par eux-mêmes, faisant de leur séjour à la Légion un tremplin pour réussir leur vie. Pittoresque, inattendue, drôle, leur vie a souvent la saveur des meilleurs romans.
Histoire collective : ce livre offre une plongée dans le monde de la Légion étrangère d'hier et aujourd'hui. Une institution où se présentent des milliers de jeunes venus du monde entier, séduits par sa légende et sa réputation militaire, et désireux de servir sous le célèbre képi blanc. Pour eux, la Légion a été parfois un refuge, toujours une école et finalement une chance. Elle leur a permis de canaliser une énergie pour la mettre au service de leur accomplissement professionnel et humain.
Cette enquête subjective n'est pas une étude sociologique sur la Légion étrangère, mais une série de rencontres avec des personnages hauts en couleur, aux profils variés, acteurs de la société d'aujourd'hui dont ils sont à leur manière un reflet. A une époque un peu déprimée qui parle d'"échec scolaire", d'"ascenseur social en panne", d'"intégration difficile", de "vies condamnées", autrement dit de fatalité, le destin de ces hommes, souvent venus d'ailleurs, dans des conditions difficiles, montre que tout est toujours possible, que les jeux ne sont jamais faits. C'est pourquoi ce livre est une leçon d'espoir.

Pour Cendrars et Rossif, je savais, mais en ce qui concerne de Staël (un grand peintre) et Cole Porter, c'est une surprise !

RC