L'arrivée en AFN - L'Afrique du Nord dans la guerre : 1939-1945 - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

L'Afrique du Nord dans la guerre : 1939-1945 / Christine Levisse-Touzé

 

L'arrivée en AFN de Leon le lundi 06 février 2006 à 10h01

Vous savez tous maintenant que j'affectionnne les "petits témoignages" !

Extrait du journal de guerre de R. Bertrand, (voir ce nom dans la liste de "ceux qui ont aidé...") l'ami de mon père. (Note: R.B. et mon père arrivaient tout droit des geôles franquistes, à bord du Sidi Brahim)

5 Juillet 1943
"Vers 7h du matin, nous apercevons les côtes marocaines, à 8h nous entrons dans le port de Casablanca, il y a une multitude de bateaux! Il y a quelques bateaux coulés et le cuirassé Jean Bart qui a été endommagé quand les Américains ont débarqué. Nous accostons au son de La Marseillaise. (...) L'accueil ici ne fut pas aussi chaleureux qu'au Portugal. Des bruits couraient qu'il y avait de la mésentente entre Giraud et de Gaulle; on faisait de la réclame pour aller dans les Corps Francs, l'Aviation, y'en avait pas. Tout un tas de bobards !

(...) Au bureau des Français Libes, 246 boulevard de la Gare, c'est un défilé de soldats qui demandent leur mutation pour l'armée de Gaulle. Les soldats de l'Artillerie Coloniale et de l'Infanterie ont 15 jours de prison quand ils font une demande pour passer dans l'armée de Gaulle!
Une bonne partie des officiers du Maroc sont Pétainistes. La population de Casablanca est fausse. Beaucoup sont partisans de Pétain, il ne croient pas que Laval fait vraiment de la collaboration. Ca leur ferait du bien de passer six mois avec les Fritzs!"


Un peu plus tard...

"(...) Je vais pour prendre un camion du Génie. L'adjudant ne veut pas me prendre et pourtant y avait encore de la place. Faut pas chercher à comprendre, c'est un anti-Gaulliste. Nous partons à pieds dans l'espoir de faire du stop. Au bout de 6 km, on trouve une auto qui nous emmeène jusqu'au Camp du Maréchal, village portant le nom du traitre de Vichy. (...) Il y a un camp de prisonniers Fritzs, gardés par des Anglais.Ils n'ont pas l'air malheureux; ils sont certainement mieux nourris que les prisonniers français en Allemagne!."

A plus tard,
Frédérique


Ma dernière vie

*** / ***

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