Bonsoir Claire, bonsoir à tous,

Vous abordez là un vaste sujet ! Et pour vous répondre correctement, il me faudrait trouver un peu de loisirs pour affronter mes caves humides et glaciales à la recherche de ma documentation.
En attendant mieux, quelques chiffres déjà :
- Selon les auteurs de 30.000 à 50.000 Allemands se sont réfugiés en France dès 1933. Parmi eux des écrivains comme Erich Maria Remarque (avant de rejoindre les Etats-Unis), Thomas Mann, Anna Seghers... Leur arme fut la plume pour informer le monde de la nature exacte du nazisme. Lors de la déclaration de la guerre, la plupart furent arrêtés avant d'être remis aux Allemands conformément aux clauses de l'Armistice.
- En Allemagne, François-Georges Dreyfus (Le IIIe Reich) note qu'en avril 1942, 44.700 Allemands étaient détenus, pour délits politiques, dans les prisons ou les camps; ils étaient 200.000 en 1943 et 524.286 en décembre 1944. Selon les estimations, plus de 4 millions d'Allemands ont été internés. Parmi eux, 32.500 seront exécutés et près de 50.000 mourront de faim ou de mauvais traitements.

Lorsque vous aurez terminé la lecture de tous les ouvrages proposés par Etienne, je vous conseillerais un ouvrage collectif "Des Allemands contre le nazisme - oppositions et résistances, 1933-1945" édité chez Albin Michel (1997). Il s'agit de la publication des actes d'un colloque dirigé par Christine Levisse-Touzé.
La note de l'éditeur :

*** Résultat d'un colloque qui a réuni à Paris, au printemps 1996, les spécialistes les plus éminents de l'histoire contemporaine allemande, cet ouvrage est une contribution de premier ordre à la connaissance de la résistance au national-socialisme de l'avènement de Hitler au pouvoir en 1933 à la chute du Troisième Reich en 1945.Loin de remettre en cause l'adhésion ou la complicité massive du peuple allemand dans le développement du phénomène nazi, l'ouvrage aborde tous les aspects de la résistance de minorités tant religieuse que civiles et militaire.L'attitude des Eglises est située dans toutes ses ambiguïtés et l'opposition des sociaux-démocrates ramenée à des proportions plus que modestes. Des groupes isolés maintiennent cependant la flamme de la résistance : juifs, jeunes réunis dans la «Rose blanche», militants du fameux «Orchestre rouge», militaires autour des généraux Beck et Stauffenberg (ce dernier laissera son nom dans le célèbre attentat contre Hitler, le 22 juillet 1944), aristocrates tels que le comte von Moltke, mais également réfugiés qui rejoindront la résistance française. ***

Et bien sûr, la première page de couverture !

Bien cordialement,
Francis.