J’essaye de donner des faits sans prendre partie. Ce qui fait que je n’ai jamais dit que Carpentier ou un autre n’était pas responsable. Mais puisque vous voulez connaître mon opinion que j’ai exposé dans mon livre, pour moi la responsabilité de ce désastre était étagée à tous les échelons de la hiérarchie, Carpentier bien sûr sans oublier les politiques à Paris et le Haut Commissaire Pignon.
Je n’ai jamais reproché à l’un ou l’autre de se couvrir. Vous parlez de couverture de Constant. Quelle genre de couverture ? Quant les 2 interlocuteurs de Hanoï et de Langson prenaient en commun une décision quelconque comme ils l’ont fait pour fixer la date du départ, comme toujours dans l’armée, le supérieur hiérarchique confirme toujours par TO. Il n’y a rien de plus. Surtout pas de lettre. Ce n’était pas le genre en Indo. Tout par message codé du moins si je m’en réfère à ce que l’on trouve au SHAT.
Le rapport de Constant après les faits. Je ne connais que ce que je vous ai dit : la cause essentielle de l’échec selon lui est dans le retard qu’a pris Charton lors du repli de Cao Bang. Ce n’était pas le genre d’homme à s’étendre et à charger Carpentier et Alessandri.
Le 20 juin 1960 le Figaro a publié un extrait des mémoires du maréchal Juin. Ce qu’il contenait, contrariait le général Constans. Il a donc pris sa plume le 22 pour faire un comte-rendu au Ministre des évènements entourant ces jours d’octobre selon lui où il reprend ce qu’il avait dit 10 ans plus tôt : il a obéi aux ordres.
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