Bonjour,
Si plusieurs facteurs ont contribué à la réduction puis à la disparition du chômage - les grands travaux (en particulier en matière de logement), le redémarrage de la croissance accélérée par la reprise de la consommation, elle-même favorisée par le plein-emploi ainsi qu'une augmentation (modérée) des salaires - la politique familiale, maniant le carotte et le bâton, est un autre facteur non négligeable.
Notons les prêts aux jeunes mariés, la création d'allocations familiales (loi du 1 juin 1933), les multiples avantages sociaux, un arsenal juridique complété par une intense propagande en faveur du mariage et de la vocation procréatrice de la femme.... sans oublier les pressions directes exercées sur les fonctionnaires et la dénonciation des familles restreintes.
Quelques chiffres révélateurs:
- Des prêts matrimoniaux d'environ 10.000 euros actuels, sans intérêt, furent accordés aux couples dont l'épouse renonçait à travailler. On dénombra près de 250.000 demandes chaque année.
- Toujours dans le domaine des prêts ! Les sommes à rembourser était annulée pour les familles qui "procréaient" 3 enfants en 6 ans.
Non seulement ces mesures contribuèrent à diminuer le nombre de femmes demandeurs d'emploi mais aussi à relancer les naissances.... et à former le futur vivier du Reich de mille an.
Un dernier chiffre: le taux de natalité qui était de 16,5 /1.000 dans les années 1931-1395 remonte à 19,5 /1.000 entre 1936 et 1940. [*]
Bien cordialement,
Francis.
[*] A titre de comparaison, le taux de natalité en France pour la même période (1936-1940) est de 15,1 pour mille. |