Entièrement d'accord avec vous et Jacques Augier.Je crois que ce serait faire injure à Leclerc que d'affirmer qu'il était partisan de l'abandon rapide de l'Indochine. Les hommes comme lui, je veux dire les Français Libres, ont mis en péril vie, carrière, famille en 1940 pour rendre tout son honneur à la France. Ils n'avaient pas changé d'avis en 1945. L'Indochine que convoitaient Japonais, Chinois, Japonais, et Vietminh devait revenir à la France. Que leclerc ait ensuite compris, mais comme Notin le souligne après de très longs mois, que l'on ne pourrait jamais revenir à l'Indochine d'avant-guerre, d'accord. Mais il n'est vraiment pas sûr que cela signifiait dans son esprit un abandon même pondéré du territoire. La relation que Nottin fait des accords du 6 mars 1946 l'illustre parfaitement: Leclerc pousse Sainteny à obtenir un accord en lui indiquant bien que, au cas où, l'accord obtenu pourra ne pas être appliqué si cela doit servir les intérêts de la France. Sa lettre à Maurice Schumann en juin 1946 en est une autre illustration. Non, Leclerc n'était pas le "général de gauche" qu'ont voulu mettre en avant les politiciens après sa mort pour mieux servir leurs propres desseins. |