L'avis d'un Français Libre - GENERAL DIEGO BROSSET - forum "Livres de guerre"
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GENERAL DIEGO BROSSET / Geneviève Salkin

En réponse à -3 -2
-1Un général politique ? de René CLAUDE

L'avis d'un Français Libre de Jacques Ghémard le jeudi 24 novembre 2005 à 22h35

Extrait de quelque pages du livre de Jean Guillermou. Fin 43, il essaye de mettre à jour les dossiers de tirailleurs de Tchad qui viennent de la Force L mais n'y avaient plus leur place depuis qu'elle est devenus la 2eDB. Ces dossiers lui paraissent bizarre puisqu'ils indique tous "né en 1921".

... il doit bien savoir si vraiment il est « engagé volontaire » ou non. Je demande donc au chef de lui poser la question. L'homme aux cheveux gris dit en tendant les deux mains l'une contre l'autre: « Moi, attaché avec corde. » Je suis horrifié et je n'ose pas comprendre. Je fais donc avancer le suivant, qui connaît bien sa leçon lui aussi : il est né en 1921. A la question : « Tu es engagé volontaire ? », que lui a traduite son chef, il répond : « Moi, ramassé dans camion. » En une seconde, j'ai entrevu un abîme d'horreurs, et, lâchement, je laisse sur les livrets les mentions rassurantes : « Né en 1921. Engagé volontaire.

[...]

Mes amis sont horrifiés au récit de cette enquête malheureuse sur les conditions d' « engagement » de ces braves Tchadiens dans les Forces Françaises Libres. Déjà aucun de notre groupe n'avait de sympathie pour le système colonial, mais cette fois nous sommes profondément indignés, d'autant plus qu'on vient d'étendre encore la portée de notre médaille coloniale : aux agrafes « Erythrée », « Libye » et « Bir Hacheim » s'ajoute celle de « Tunisie ». De plus, on reparle d'accoler à l'appellation « Premier Régiment d'Artillerie » l'épithète « coloniale ». Yvon est furieux et il parle même d'adresser une protestation au Général, mais Bernard lui fait remarquer que ce n'est plus Koenig et qu'on ne peut pas attendre grand-chose sur ce plan-là d'un homme qui a accepté qu'on fasse une compagnie disciplinaire dans une Division de Français Libres.

[...]

« Vous savez, dit Bernard, que désormais tous ceux qui écopent de trente jours de taule doivent les passer dans la Compagnie disciplinaire. Or notre pauvre Omic a eu un accident d'auto et il a récolté trente jours (c'est la règle maintenant). Résultat : on l'a envoyé à cette Compagnie. Naturellement, lorsque je l'ai rencontré, il a utilisé son fameux " Résidu de jouissance, etc. ", pour parler de l'adjudant qui lui faisait faire la " pelote ". Celui-ci prenait un plaisir sadique à faire avancer les types sur les genoux, au milieu de pierres pointues, avec, sur le dos, un sac rempli de vingt-cinq kilos de cailloux (pour que ça fasse plus mal que la même charge de terre ou de sable).

[...près d'un an plus tard ...]

Manifestement, l'attaque de Belfort se prépare. Tout le monde s'agite ici et là. Le Général, qui bout d'impatience, conduit lui-même sa jeep, et à grande vitesse comme toujours. Alors, c'est le dérapage, puis la chute dans le Rahin, un affluent de l'Ognon, grossi par les pluies incessantes de cet automne. Son officier d'ordonnance a été éjecté au moment de la chute, mais le Général a été emporté par le courant et a péri.

Le bruit s'en répand très vite et chacun se sent obligé de prendre une tête de circonstance. Mais voici qu'arrive un des téléphonistes du P .C. qui, tout en riant, crie : « Eh ! les gars ! Vous ne savez pas où il s'est noyé, le général ? » Silence de quelques secondes, silence un peu gêné de quelques-uns, mais surtout silence avide. « Eh bien ! reprend le téléphoniste, c'est dans l'Ognon. »

Pour le coup, c'est un franc éclat de rire de tous. « Heureusement, me dit Bernard Castellet, pour compenser tous ces rires, il se trouvera bien un journal qui rétablira la vérité : le général aura péri dans le Rahin, un affluent de l'Ognon, et sa mort aura été pleurée par tous ses soldats. Ce qu'il vaudrait vérifier maintenant, c'est si c'est ce même général qui en Tunisie faisait coller systématiquement trente jours de taule aux gars qui avaient un accident de voiture et les faisait purger leur peine à la Compagnie disciplinaire.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes