Bonjour,
Comme je le disais "off" à Francis, les profanations sont l'expression lâche de l'impuissance de leurs auteurs abrutis à modifier le réel (et heureusement !); alors, ils s'attaquent aux sépultures des morts.
Cette navrante affaire me rappelle le petit livre de Jules Roy aux accents camusiens et à la poignante nostalgie(*), Adieu ma mère, adieu mon cœur (livre de poche) dans lequel l'écrivain raconte son pélerinage sur les lieux de son enfance de petit pied-noir. Il demande à pouvoir se rendre sur la tombe de sa mère. Là, il découvre un lieu à l'abandon, un saccage par le temps, l'oubli et l'indifférence. Dans le cas du cimetière de Mers El-Kebir vient s'ajouter la haine pendant la guerre civile algérienne des années 1990.
RC
(*)Jules Roy avait été un partisan du désengagement français en Algérie. Pour lui, l'indépendance était inéluctable. Il fut meurtri par la guerre. |