Revenons à nos moutons - Himmler's Secret War - forum "Livres de guerre"
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Himmler's Secret War / Martin Allen

 

Revenons à nos moutons de françois delpla le jeudi 17 novembre 2005 à 05h54

Bonjour !


... et à l'objet du débat. Un scoop certes, qu'aucun de nous ne peut être accusé d'avoir recherché puisqu'il est venu à nous fin mai sous la forme d'un livre.

Quant à ma motivation personnelle, puisqu'elle n'est pas la recherche dudit, qu'est-elle ?

C'est celle d'un vieux churchillien, pas inconditionnel certes, mais plus conscient que beaucoup du service rendu par l'homme en mai-juin 40 puisque je pense, avec l'Américain John Lukacs et jusqu'ici pas beaucoup d'autres, que Hitler, qui savait s'arrêter, avait alors quasiment partie gagnée : acceptation de ses conquêtes passées vers l'est par toute la planète moyennant une évacuation de celles de l'ouest, possibilité de récupérer à plus ou moins long terme l'est polonais, la Biélorussie et l'Ukraine face à un Staline filant doux, déjudaïsation brutale de l'ensemble ainsi obtenu, et Mein Kampf était appliqué, quasiment à la lettre.

Cela reste un tabou, pour d'évidentes raisons, mais il me semble recouvert d'une pellicule de plus en plus mince et j'ai à présent très bon espoir de la voir s'écailler comme une coquille donnant naissance à un vigoureux volatile.

Donc, ayant placé très haut le mérite churchillien, je ne suis retenu moi-même par aucun tabou quand il s'agit de critiquer, à l'usage de notre temps, la façon dont Churchill, en décidant de ce qui devait être connu et de ce qui devait être retained, a édulcoré certains épisodes scabreux en récits de pensionnats pour jeunes filles. Et là on serait sot, vraiment très très, si on disait que je m'avance dans une chaloupe en ayant oublié de me munir de biscuits. Churchill a dit dans ses mémoires que la question de la paix n'avait jamais été abordée avec ses ministres au printemps 40 et tous les auteurs lui donnent tort depuis 1990, en s'indignant plus ou moins du mensonge.

Pour ma part je ne m'en indigne nullement. Avec Lukacs, mais en musclant un peu ses formulations, je remarque que nier cette divergence était à ce moment la seule façon de la combattre, et que continuer de la nier après la guerre fut jugé nécessaire pour l'unité du parti conservateur et le prestige britannique, compte tenu de la menace puis de la réalité de la guerre froide qui ne permettait pas de tempérer les turpitudes de Halifax et autres appeasers non repentis en mai-juin 40 par celles de Rossevelt, Joseph Kennedy et autres Américains assoiffés de paix car ils ne voyaient plus comment contenir autrement les gains hitlériens.

Bref, Hitler était plus dangereux qu'on ne l'a cru et qu'on ne le croit encore communément aujourd'hui (Kershaw & C°, very many C°) et mes recherches à paraître sur Nuremberg comme sur Churchill et Hitler vont encore le montrer davantage, cette fois-ci pour la période finale de la guerre (où les bévues sur Speer ont remplacé, pour nourrir les erreurs d'analyse, les myopies sur le Halifax de 1940). Dans ces conditions, le scoop sur la mort de Himmler est venu s'emboîter à la bonne place dans un puzzle : Churchill était toujours aussi sensible au danger hitlérien, incarné cette fois par un successeur encore plus gratiné que l'original, et il se sentait toujours bien seul à emboucher ses trompettes dans une atmosphère de fin de guerre où les autres pensaient surtout à la quille. Il fallait un choc opératoire pour mettre la dénazification sur les bons rails (c'est aussi la logique de Dresde, Hiroshima et consorts).

Tuer les dirigeants nazis était depuis l'origine ou presque (Heydrich) une des obsessions du SOE. Churchill résiste jusqu'au 3 mai à l'idée de les juger et s'y rallie de mauvaise grâce le 3 mai en raison d'une intense pression soviétique et surtout américaine (Roosevelt avait temporisé, Truman tranche). Dans ses explications il dit carrément que c'est moins embêtant puisque Hitler est mort... et que d'autres peuvent mourir encore.

Arrivent sur mon cerveau ainsi préparé les trois documents d'Allen, un spécialiste des archives inédites et surprenantes dont je sais qu'il laisse traîner tous azimuts les épreuves de ses livres des mois avant leur sortie. Pas de réaction négative, pas de plainte des archives (encore à ce jour, bientôt six mois après !). Ces trois documents, faut faire avec. Et pour commencer, relire la version traditionnelle... et s'apercevoir qu'elle ne tient pas debout : Himmler se dénonce de lui-même à ses gardes, et se suiciderait quelques heures après ? Et puis il y a les divergences abyssales des témoignages de ses deux geôliers successifs, le second accusant le premier de très graves négligences sans aucun... biscuit.

Alors après (5 semaines après la sortie) on se met à nous parler de faux, mais de façon bizarre, feutrée, sans permettre à personne la moindre vérification et, je le redis, sans plainte aucune, sans demande de retrait du livre par voie judiciaire, sans le moindre communiqué du cabinet britannique pourtant un peu concerné; il y aurait deux faux très grossiers et un troisième tellement bien fait qu'il tient la route et n'est incriminé qu'à partir des deux autres.

Mais j'ai été un peu long et comme chantait Brel : "et nous voilà ce soir..." (enfin ce matin plutôt mais on ne va pas m'accuser de faux j'espère, c'est ce qu'on appelle une licence littéraire).

reprenons au début

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes