Le vin, au même titre que la haute couture, les parfums et d'autres produits de prestige, était considéré comme un trésor national. Durant les quatre années de l'occupation, les vignobles et les caves, célèbres ou non, furent au centre d'une bataille souterraine entre l'occupant et les professionnels français.
Après un bon docu diffusé il y a quelques mois sur France 5, un essai consacré à la guerre du vin sort ces jours-ci :
Donald and Petie Kladstrup, La guerre et le vin (Perrin, coll. poche Tempus)
La présentation de l'éditeur :
Près d'un million et demi de bouteilles : tel est le butin prélevé par les hauts dignitaires du Reich, Goering en tête, parmi les meilleurs crus français entre 1940 et 1944. Comme les musées et les galeries d'art, le vignoble français a été littéralement pillé.
Pourtant, la guerre du vin a bien eu lieu, grâce à des vignerons qui ont dépensé une ingéniosité sans pareille pour sauver une partie du trésor. Ce sont ces histoires que racontent Petie et Don Kladstrup, après quatre ans d'enquête dans les vignobles, sur le terrain même. (...)
Cette résistance au ras des treilles, parfois cocasse lorsqu'il s'agit de négocier avec les acheteurs du Reich, se durcit quand l'avenir du port viticole de Bordeaux est en jeu ; elle atteint même la grande histoire le jour où un vigneron français a le privilège d'entrer le premier dans la caverne d'Ali Baba cachée sous le Nid d'aigle de Hitler et y découvre, entreposées par le maître du Reich, 18 000 bouteilles : la cave idéale, le rêve impossible de tout amateur.
A bientôt et santé !
RC |