La parole à la défense - Les collaborateurs - forum "Livres de guerre"
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Les collaborateurs / Pascal Ory

En réponse à -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1les BD de la haine de arcole

La parole à la défense de Igor Geiller le dimanche 11 septembre 2005 à 21h31

Voici ce qu'a répondu Hergé à ses détracteurs

"Toutes les opinions sont libres, y compris celle de prétendre que je suis raciste... Mais enfin, soit! Il y a eu Tintin au Congo, je le reconnais. C'était en 1930. Je ne connaissais de ce pays que ce que les gens en racontaient à l'époque: «Les nègres sont de grands enfants... Heureusement pour eux que nous sommes là! etc...» Et je les ai dessinés, ces Africains, d'après ces critères-là, dans le plus pur esprit qui était celui de l'époque, en Belgique. Plus tard, au contraire, dans Coke en Stock - et même si l'on parle «petit nègre» -, il me semble que Tintin fait assez la preuve de son anti-racisme, non?... C'est comme avec les romanichels des Bijoux. L'attitude de Tintin et celle du capitaine Haddock sont identiques: ils prennent leur défense, à l'encontre de tous les préjugés. Seulement dans Coke en Stock, en montrant les Noirs promis à l'esclavage et des Arabes esclavagistes, je fais aussi du racisme, mais vis-à-vis des Arabes, cette fois! On en finira jamais!... Pour le Congo, tout comme pour Tintin au Pays des Soviets, il se fait que j'étais nourri des préjugés du milieu bourgeois dans lequel je vivais. En fait, Les Soviets et le Congo ont été des pêchers de jeunesse. Ce n'est pas que je les renie. Mais enfin, si j'avais à les refaire, je les referais tout autrement, c'est sûr. Et puis quoi qu'il en soit, à tout péché miséricorde!... Et notez que, déjà dans Tintin en Amérique, je montrais la puissance blanche, la finance exploitant les Indiens. Pour un «raciste», je ne cachait pas mes sympathies, il me semble! Et mes Chinois du Lotus Bleu? Souvenez-vous des avanies que les Blancs leur faisaient subir... Je ne cherche pas à m'excuser: j'avoue que mes livres de jeunesse étaient typiques de la mentalité bourgeoise belge d'alors: c'étaient des livres «belgicains»!...

J'ai effectivement représenté un financier antipathique sous les apparences sémites, avec un nom juif: le Blumenstein de L'étoile mystérieuse. Mais cela signifie-t-il antisémitisme?... Il me semble que, dans ma panoplie d'affreux bonshommes, il y a de tout: j'ai montré pas mal de "mauvais" de diverses origines, sans faire un sort particulier à telle ou telle race. On a toujours raconté des histoires juives, des histoires marseillaises, des histoires écossaises. Ce qui, en soi, n'a rien de bien méchant. Mais qui aurait prévu que les histoires juives, elles, allaient se terminer, de la façon que l'on sait, dans les camps de la mort de Treblinka et d'Auschwitz?... A un moment donné, j'ai d'ailleirs supprimé le nom Blumenstein et je l'ai remplacé par un autre nom qui signifie, en bruxellois, une petite boutique de confiserie: bollewinkel. Pour faire plus "exotique" je l'ai ortographié Bohlwinckel. Et puis, plus tard, j'ai appris que ce nom était, lui aussi, un véritable patronyme israélite!"

Extrait des entretiens accordés à Numa Sadoul en 1971



Cordialement
Igor

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