Bonsoir René, bonsoir à tous,
Nous nous demandons parfois si le talent des écrivains "narrant" l'Histoire ne serait pas une tare. Passion, subjectivité, ... font-ils bon ménage avec "la" vérité historique ?
Et pourtant ! En ouvrant une page au hasard du "Journal de France" d'Alfred Fabre-Luce.
*** Par un jour de neige, dans une salle de Cour d'assises récrépie sur laquelle on a hâtivement cloué quelques tapisseries décoratives, les robes rouges et les hermines des juges s'assemblent en demi-cercle. Les accusés sont assis en face d'eux, derrière de petites pupitres d'écolier. (....) ***
Il s'agit - on l'aura compris - de l'ouverture du procès de Riom. Le lecteur est introduit dans le décor et imprégné par l'ambiance du procès. En retirera-t-il tous les enseignements? Je crois que oui!
Proposerais-je le "Journal de France" d'Alfred Fabre-Luce en contre-point au "Journal des années noires" de Jean Guéhenno ? Pourquoi pas ? L'un et l'autre, avec la même passion et un grand talent pour l'écriture, nous montrent les deux facettes de la France de 1940 à 1945 : la France dévoyée et la France résistante.
Bien cordialement,
Francis. |