Bonsoir,
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À l’état-major de Vichy il y en a qui prennent des dispositions en ce sens, ils font passer des milliers de militaire de l’armée de l’armistice en Afrique du Nord. Le lieutenant Darneau, mon oncle, est affecté au Maroc."
Il y a sur Internet un intéressant témoignage sur un passage en Afrique du Nord par ce moyen.
Mais ce qui m'étonera éternellement, ce n'est bien évidement pas que l'appel à la résistance de de Gaulle ait eu un si faible impact en juin 40, mais plutôt qu'il ait été entendu par quelques uns. Qu'est ce qui a fait que dans ce pays désinformé, désorganisé, submergé ... quelques uns aient suivi la voie qui s'averrera, quelques années plus tard, avoir été celle plébiscitée par l'histoire ?
J'ai l'impression que ces jeunes gens qui se débroullèrent en juin 40 pour trouver un bateau ou un avion pour les emmener en Angleterre avaient des carractéristiques communes. Evidement des circonstances favorables, mais aussi un carractère "bien trempé" qui faisaient qu'ils ne redoutaient pas de se singulariser et une source d'information et de réflexion plus affinée que la moyenne. Une proportion importante de ces jeunes gens étaient bacheliers, une autre proportion importante était constituée d' orphelins. Culture ét "résilience" sont-ils les clés d'un comportement différent ?
Je prends (comme souvent) l'exemple de mon parrain. Pas bachelier mais presque, bercé par les histoires des anciens de 14-18 et donc prévenu contre les Allemands, la guerre et les "anes commandant des lions". Adhérent aux "Faucons Rouges", une organisation de jeunesse internationale, créée en Autriche en réaction contre la montée du Facisme. De quoi donc avoir réfléchit et s'être informé de façon plus poussée, au point d'écrire le 21 juin "je pars pour ne pas être envoyé un jour en Allemagne". Et lui, l'antimilitariste part pour s'engager dans l'armée du Canada ! Et ce sera en fait la France Libre.
Je ne suis pas certain, qu'aujourd'hui nous soyions toujours très bien informés et capables de construire une vision personelle des évenements en connaissance de cause. Je crains qu'en cas de crise grave, nous ne soyons pas plus à même de trouver la bonne route que ceux de 40. Que devrions-nous faire aujourd'hui pour nous préparer et préparer le plus grand nombre possible de nos concitoyens à une réflexion indépendante et argumentée en toute circonstance ? Des livres et des forums ?! §;c)
Amicalement
Jacques