Quand Hossein et Benamou se rencontrent dans un super marché, qu'est ce qu'ils se disent ?
Vous vous souvenez probablement d'une critique de ce livre sur un autre forum. Et bien Robert Hossein n'est visiblement pas du même avis.
*** C’est un livre magnifique. Il offre un éclairage original et émouvant, en recueillant le témoignage de résistants vivants de sensibilités différentes. Le point de vue de Benamou n’est pas toujours en accord avec celui d’Alain Peyrefitte, notamment sur de Gaulle. Le livre a eu une incidence sur ma réflexion personnelle, mais pas sur le spectacle lui-même, que j’avais terminé avant. ***
Et Benamou nous donne une explication plausible et anticipée à la critique que je citais plus haut.
***La nécessité d’écrire ce livre a toujours été là. Il y a d’abord une passion d’enfant, un jour, devant un monument aux morts : ces résistants sont devenus les héros de la France que j’aime. En les mettant au musée, l’historiographie gaulliste et communiste nous a confisqué ces héros : ils étaient des statues de marbre. Ce livre est un engagement politique contre la « mode Vichy » qui a sévi ces dernières années, cet esthétisme décadent, cette fascination pour « Lacombe Lucien »... Il y a vraiment une revanche ironique de Vichy, qui passe par la littérature, par la fiction et par l’air du temps. J’ai eu la nausée en lisant le journal de Drieu republié chez Gallimard : l’amour de la littérature ne justifie pas tout cela. J’ai aussi été très troublé par un regard échangé entre Mitterrand - à qui je conserve néanmoins mon affection mais qui était un vichyste - et Maurice Papon, croisé dans un restaurant : les explications qu’il m’a fournies ce soir-là ne m’ont pas convaincu. ***
C'est ici
et c'est un vrai cadeau de Noël. Merci Père Internet
Amicalement
Jacques