Bonsoir,
*** ...Soumis à l'autorité légitime, comme notre foi religieuse nous en fait un devoir, nous respectons, nous vénérons, nous aimons le chef de l'Etat français. Nous ne sommes pas et nous ne serons jamais de ceux qui se permettent de juger ses décisions et de les condamner alors qu'ils ne connaissent rien des raisons qui les motivent... *** Extrait d'un texte adressé au clergé qui ne manifestait pas suffisamment d'enthousiasme aux bienfaits de la Révolution nationale.
Ce texte - et nous pourrions en multiplier les exemples - indique la fervente dévotion si ce n'est la vénération que l'Eglise de France vouait à Pétain. La Révolution nationale n'avait-elle pas redoré les lustres de l'Eglise: reconnaissance des congrégations, subventions aux écoles libres, etc, etc...Cette sollicitude de l'Etat, tous ces bienfaits matériels et moraux dont bénéficiaient l'Eglise valaient bien plus qu'une messe. Par conviction et - peut-être aussi - par opportunisme, la hiérarchie de l'Eglise n'a pas pris le risque de galvauder ces acquis en s'opposant ouvertement aux mesures prises par Vichy.
Il y eut des mesures de rétorsion. Ce fut le cas en 1943 ! Pour faire pression sur le cardinal Suhard, les nazis s'en prennent à la direction de la JOC qu'ils estimaient trop récalcitrante au STO. Le secrétariat national fut fermé et son aumônier général arrêté. On ne sait quel arrangement fut conclu entre l'Eglise et l'occupant. Toujours est-il que le secrétariat fut réouvert et son aumônier libéré quelques semaines plus tard.
Bien cordialement,
Francis. |