LA rupture - Une histoire politique de l'armée - forum "Livres de guerre"
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Une histoire politique de l'armée / Jean Planchais

En réponse à -2
-1La haine d'une épouse bafouée ! de Francis Deleu

LA rupture de René CLAUDE le mercredi 14 juillet 2004 à 23h12

Bonsoir,

Il est un reproche vivant pour ceux qui ont accepté l'armistice, certes. Mais surtout il continue de porter l'uniforme. Il porte atteinte à ce principe sacré que l'on découvre alors et que l'on ne cessera pas, vingt ans après, d'utiliser contre lui : l'unité de l'armée. Dans les périodes difficiles, l'unité de l'armée est garante de l'unité de la nation; par conséquent, tout militaire doit obéissance non au pouvoir quel qu'il soit, mais à l'armée elle-même, c'est-à-dire à ses éléments les plus conservateurs. Mieux vaut une guerre perdue qu'une armée divisée...

Un constat terrible !
En rompant avec toutes les hiérarchies et aussi toutes les habitudes en juin 1940, de Gaulle confirmait aux yeux des officiers supérieurs français une exécrable réputation acquise dans les années 30 lors de sa campagne isolée pour l'arme blindée et dans ses prises de positions singulières souvent publiées.

Dans son épatante biographie "De Gaulle - Au-delà de la légende" (Alvik éditions, 2004), Julian Jackson écrit :
Mais plus encore que ses idées, ce qui choque, c'est le comportement du Général, qui n'hésite pas à rencontrer des responsables politiques de tous bords (socialistes, chrétiens-démocrates et conservateurs) pour leur exposer ses convictions.(...) Mais, et cette attitude est révélatrice, de Gaulle cherche des soutiens aussi bien à gauche qu'à droite. On peut ajouter qu'il l'a fait ouvertement, publiquement, un comportement qui choqua le corps des officiers supérieurs, eux qui prétendaient ne pas s'occuper de politique... tout en écoutant avec bienveillance les thèses de la Cagoule et de l'Action française, souvent même en y adhérant avec enthousiasme, préparant le terrain pour la Révolution nationale déroulée à l'ombre du nazisme triomphant et dans l'illusion habilement entretenue par Hitler et ses représentant in Frankreich d'une autonomie politico-militaire du pays conservée par Pétain.

De même, face à l'hystérie anticommuniste qui s'était emparée d'une partie du corps des généraux français, des grands patrons et du personnel politique, de Gaulle, contrairement à ses pairs, ne laisse jamais l'anticommunisme l'aveugler sur la réalité de la menace allemande. Il soutient le pacte franco-soviétique de 1936 et juge sévèrement les accords signés par les hauts responsables français, anglais et allemands à Münich en 1938, qui ne font que retarder la guerre. Quand elle finit par éclater en septembre 1939, de Gaulle critique sans ménagement l'état-major et la passivité dont il fait preuve.
Alors, ce 18 juin 40, l'appel c'est la cerise sur le gâteau, l'impensable, l'inouï, autant dire une obscénité : LA grande rupture et le début d'une vindicte qui ne s'est toujours pas apaisée.
Les premiers mots de l'appel de Charles-sans-Terre sont destinés aux généraux et aux amiraux, comme le redit Jackson :
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Bien cordialement,

RC

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