Qui dit "Services Secrets" sous-entend 2 sortes d'activité bien différentes : le " Renseignement" sur l'ennemi et "l'Action" de guerre secrète portée chez l'ennemi (sabotages, éliminations physiques de responsables de la partie adverse). Ce sont 2 spécialités distinctes réclamant à ceux qui les exercent, des qualités qui peuvent être opposées. La première a joué et joue un rôle capital pour prévoir, à condition que les responsables politiques et militaires se donnent le mal de lire le rapport sur la "synthèse du renseignement" qui tombe tous les matins sur leur bureau. Il ne semble pas que ce fut toujours le cas depuis 1940 comme ceci a déjà été souligné dans certains chapitres du présent forum. Quant à l'action de guerre portée chez l'ennemi par une poignée d'agents courageux, nous concevons bien qu'elle ne peut être, sur le plan militaire, que parcellaire dans une guerre engageant des nations entières par exemple l'assassinat de Heydrich à Prague en mai 1942.. Elle est plus déterminante dans d’ autres conflits, par exemple pendant la guerre d’Indochine, l’attaque par les Viets de nos aérodromes du Tonkin et la destruction d’un certains nombre de nos avions. Par contre l’impact est toujours important sur le plan psychologique.
Malheur à ceux qui mélangent les genres, à ceux qui ont les qualités pour assurer l’une des spécialités et non l’autre. Nous en avons une idée après avoir lu les livres écrits tout chauds après la Libération par Passy chef des Services Secrets de De Gaulle à Londres et par Soustelle exerçant les mêmes fonctions à Alger à partir de 1942. |